GRAIGNES

LES APPRENTIS A L'HONNEUR !

Aurélie Gervais,Théo Raffin, Raphaël Vilault, Maxence Lecoq

En 1973, non content d'avoir créé l'hippodrome 20 ans plus tôt, le vaillant Raymond Rigault, arrachait des autorités parisiennes, la création d'une école de lads jockeys. Elle fut inaugurée 2 ans plus tard. Le premier directeur en fut Pierre Drion. De ces premières années on retient le passage des Jules Lepennetier, Franck Nivard et Jean-Michel Bazire. Le 25 septembre, alors que l'on fêtait ce cinquantenaire sur un site qui a considérablement évolué et qui fait toujours référence dans la discipline, la société des courses de Graignes, sous l'égide de la Fédération régionale de Basse-Normandie, organisait pour la 3ème fois une réunion essentiellement dédiée aux apprentis lads Jockeys.

Par apprenti, dans le vocabulaire professionnel usité, on imagine uniquement des jeunes gens. S'ils sont nombreux, beaucoup, en revanche ont atteint un âge respectable. En effet, stricto sensu, pour passer professionnel, il faut avoir remporté 50 courses. Un nombre important de professionnels sont en même temps salariés dans les établissements, affectés au travail d'entrainement sans courir très souvent. D'autres affichent un nombre de victoires supérieur à 50, tout simplement parce qu'avant d'obtenir le statut de driver ou jockey, ils se sont illustrés dans le monde des amateurs.

Lors de cette réunion qui comportait 9 courses avec une moyenne de 15 partants pour chacune, ce qui montre l'intérêt des entraineurs pour cette manifestation, outre une majorité d'inconnus, l'on notait la présence des jeunes Belloche, Verva, Le Beller- Esartial, Meunier, ou encore Vilault et Raffin et Lecoq qui se sont illustrés.

Aurélie Gervais et Raphaël Vilault se partagent le trophée au monté

La jeune femme, âgée de 21 ans, compagne de l'entraineur ornais Nicolas Devigne, est née à Dieppe où ses parents étaient entraineurs. Après avoir fait ses premières armes chez son maître de stage Joël Hallais, pendant son séjour à l'école de Graignes, elle passait deux meetings à Grosbois chez Mathieu Abrivard. Associée à Hector des Cambres né chez Emmanuel Durand à Montreuil en Caux (76), elle faisait honneur au capacités de sa monture, en s'imposant avec plusieurs longueurs d'avance. Il s'agissait là de son 24ème succès.

Quant à Raphael Vilault, 16 ans il n'est pas utile de rappeler l'histoire familiale tant dans le trot que dans les sports équestres et en particulier son père , l'attachant Jean Pierre. Encore élève de l'école, en stage chez Stéphane Meunier avant de rejoindre les écuries de Charley Mottier, il ne devait, après avoir laissé croire qu'il l'emporterait facilement, que remercier le destin. En effet, totalement à bout de force, Keops de Castelle s'imposait d'un cheveu face à Japhet Snob débordant d'énergie sous la selle de Jean Ferron

Théo Raffin, Raphaël Vilault et Maxence Lecoq, le podium du trophée attelé

Agé de 18 ans, ancien récent élève de l'école de Graignes, Théo, fils d'Olivier, neveu d'Eric, revient rarement dans la Manche. Le Vendéen, imprégné de la fibre trotteuse dès son plus jeune âge, travaillait les mois derniers chez Mathieu Mottier avant de rallier les écuries familiales de Challans. Quatre jours avant son déplacement normand, il réalisait un coup de 3 sur l'hippodrome de Cholet.

Sur la piste du Vieux Château, 2ème de la 2ème avec Kaouito des Glenan pour les couleurs familiales, il remportait le prix du 50ème au sulky de Le Petit Jeu de Mike Lenders.

Raphaël Vilault qui de justesse, on l'a dit, avait remporté sa course monté, se montrait intraitable dans la 8ème avec Kadence du Perche pour son nouveau boss Charley Mottier.

Quant à Maxence Lecoq, bras droit de son père Hugues Lecoq, il se classait 3ème de la 3ème course avec Karma d'Avron un hongre maison de 4 ans et 3ème de la 4ème avec Lynx de Bomo. Avec 62 victoires Maxence a le profil même d'un driver passé par le circuit des amateurs.

Passer sous silence la victoire du jeune Hector Le Beller-Esartial serait faire offense à son père, récent vainqueur du GNT de Lisieux et à son grand-père maternel Paul Esartial, un promoteur infatigable du cheval en Normandie. Il remporte le Prix Franck Anne au sulky de Jungle Green entrainé par Charley Mottier.

Ewen Henry vainqueur de la 1ère course avec Kilefait accroche son 3ème succès, Antoine Pouteau le 2ème avec Kalko d'Ourville, Thomas Lebrec le 32ème avec Kaline du Levant. Ils complètent le palmarès de cette magnifique journée. En clôture, le Prix Pierre Drion, du nom du premier directeur de l'école revient à Lucas Chupin et Leviosa.