DEAUVILLE
CSIO3** EEF Series
La Belgique avec le point gagnant
Qualifiée pour la finale, la France peine à convaincre
Pour participer à la finale programmée début septembre à Avenches en Suisse, il fallait tout bêtement être dans le top 5. L'équipe de France paraissait bien armée, mais rien n'était acquis d'avance. L'épreuve de Lier l'avait montré. En effet, le quatuor tricolore se classait 10ème sur 12 équipes engagées. A Peelbergen fin mai, le coup passa près avec une 5ème place. On n'en espérait pas moins, avec une qualification pour la demi finale deauvillaise. En Normandie, après les espoirs engendrés par un triple sans faute en première manche, la seconde fut à l'image des épreuves de qualification : peu convaincante. Bref ! Les Bleus iront en Suisse. A Deauville, les Belges, vainqueurs, avec seulement 1 point de pénalité en s'appuyant sur une équipe très jeune, ont donné le ton du voyage dans, du temps des Romains, la capitale des Helvètes mais aussi celle du cheval avec son haras et son hippodrome.

Sur une piste superbement tracée par Cédric Longis et son équipe sur la hauteur d'1.50m, que les Belges qualifièrent de précisément technique, c'est l'objectif de ces compétitions qui dans l'esprit, privilégient la stratégie de groupe plutôt que la performance individuelle, seuls 5 couples sur 48 partants réussirent le double sans faute. Zoe Conter pour les Diables Rouges. Agée de 26 ans, elle était la plus âgée du groupe largement le plus jeune de la compétition. Peut-être une idée à creuser pour en faire un critère de sélection pour ces séries. Elle montait sa routinière La Una (Chacco Blue).

Deux Espagnols dont l'équipe s'était imposée en 2024. Parmi eux, Ivano Serrano Saez qui fut le cavalier de Tam Tam du Valon. Il était là associé à Rain Man, un hongre de 15 ans fils de Chacco Blue. Son compatriote Alvaro Gonzalez de Sarate Fernandez montait Casa Diva PS (Casalico), une jument de 10 ans dont l'aisance sur les barres fut particulièrement appréciée par les observateurs avertis. L'autre double sans faute est à mettre au crédit de la Norvégienne Maritt Haar Skollerud-Cox. Elle avait sellé Nelson van't Roosakker (Zandor). C'est enfin la Britannique Jessica Mendoza que l'on vit voilà une dizaine d'années débuter sa carrière à Saint-Lô, récente 2ème du GP CSI3* du Pin et 3ème du Derby de La Baule qui aux rênes de Guidam Sohn The second Z alias Summerhouse ( Guidam Sohn), aux flots à St Gall et au Touquet, qui était " dubble clear".
Les Belges au sprint

Troisièmes après la 1ère manche derrière les Français et les Espagnols, eux sans faute, les Belges accusaient 1 point de temps dépassé. Avec deux parcours sans faute et un à 8 points, c'est Mathieu Bourdeaud'hui qui détenait la clef du paradis. Son seul droit : 2 points de pénalité pour décrocher la victoire. En effet, les Espagnols étaient déjà pénalisés de 4 points et les Français avaient plongé. Agé de tout juste 22 ans, le Belge " Talent de l'année 2024" formé par Wilm Vermeer, monte pour les écuries Krismar. C'est associé à Oscar The Homage ( Quint VH Maarlo Z) avec lequel il remportait le GP CSIO3* de Vejer de la Frontera fin 2024 et se classait 2ème de la grosse épreuve du vendredi à Malines derrière la fusée Olili de Muze, qu'il bouclait un superbe sans faute. Le bras levé donnait le ton et le son de la Brabançonne.
La France : Tout avait si bien commencé

Avec les 4 points de Crooner Tame, Mégane Moissonnier laissait, pour 1 point, filer le podium, alors que le sans faute de Serrano Saez, pour le fun, confirmait la 2ème place des Ibériques qui avec 4 points devançaient les Brésiliens. Les coéquipiers de Rodrigo Pessoa en totalisaient 12 contre les Français 13. La contre-performance des Français en seconde manche ne tient-elle pas un peu à une gestion manquée du mental, cela d'autant plus après une première partie remarquable. Peut-être.
Les EEF Series : L'Europe du saut d'obstacles
Depuis sa création, ce magnifique circuit européen, met chaque année en exergue la montée en puissance de nations jusque-là considérées comme de second plan. Les Hongrois, les Tchèques, mais aussi les Danois et autres se hissent aux niveaux des pays phares. Et ce, hélas avec une cavalerie essentiellement : allemande, néerlandaise et belge, même les Espagnols nos clients SF de longue date. Un boulevard est ouvert pour nos marchands. La première place mondiale du SF doit bien pouvoir se monnayer à hauteur de cette valeur ajoutée.