MAIMARKT MANNHEIM
CSIO 3* COUPE DES NATIONS EUROPEENNES
L'Allemagne ............enfin!
Il est rare, très rare même d'écrire un tel titre. On est plus habitué au genre un peu cliché : "Et à la fin c'est encore l'Allemagne qui gagne" . A Mannheim, c'est après trois places de deuxième successives que l'équipe managée par l'ancien cavalier Ralf Runge s'est imposée. Elle l'emporte non sans avoir été contrainte de livrer un barrage avec la Suisse. Dans cette affaire, l'équipe de France invitée, monte, comme assez régulièrement, sur le podium.

A l'issue du premier tour, 3 équipes étaient sans faute. Les deux finalistes et la Suède. Pour les Scandinaves, c'est le malheureux Peder Fredricsson qui signera leur arrêt de mort en commettant deux fautes avec .SB Vroom de la Pomme Z. Il relègue ses compatriotes à la 4ème place devant des Hongrois très combatifs. Les Magyars devancent une équipe néerlandaise décevante. Les "Orange" vainqueurs des deux dernières éditions, ne réussissent même pas un seul sans faute en seconde manche. Pourtant le tout frais émoulu champion national Willem Greve était de la partie.
Une équipe d'Allemagne solide

Il faut dire qu'avec un calendrier qui leur convenait mais aussi pour faire plaisir au président Peter Hoffmann qui le mérite tant, on avait mis les petits plats dans les grands : Kukuk, Hinners, Nieberg et la combative Jörne Sprehe . Tout cela sous l'oeil bienveillant du membre de l'organisation Richard Vogel. Seule la cavalière moins expérimentée que les trois autres sera fautive et ce , seulement en première manche. Dans cette équipe, on aura tout particulièrement apprécié la prestation de Gerrit Nieberg en selle sur le pie BWP Ping Pong van de Lentamel ( Emerald et Toulon).

Voir Richard Vogel et David Will, ses associés, mettre des barres au paddock avant le barrage à Sophie Hinners, en dit long sur la structure professionnelle de ceux-là. Ludger Beerbaum présent peut être assuré que son modèle économique a été bien intégré.
Les Suisses toujours là au bon moment

La Suisse était managée par l'ancien cavalier Daniel Etter. Si les trois garçons sont bien connus, il faut reconnaître que Barbara Schnieper l'est un peu moins. La quarantenaire installée à Seewen au sud de Bâle possède déjà un solide palmarès et surtout très constant. Ce sont certainement ses résultats de début 2025 qui ont pesé pour sa sélection. En effet, on relève une victoire à 160 lors du CSI5* de Hong- Kong fin février et une 2ème place dans le GP du CSI4* de Gorla Minore un mois plus tard, cela associée à Canice sa jument de 12 ans ( Cascadello). C'est sans doute pourquoi le chef d'équipe décida de la choisir pour barrer contre la pétillante et enfantine Sophie Hinners. Laquelle partant en premier avec Combella sera certes pénalisée de 4 points mais dans un temps avec lequel la Suissesse décida de ne pas rivaliser en optant pour le sans faute. Hélas la faute se produisit et les espoirs de victoire avec.
Une belle performance française

Intimement proche de son cavalier, Floyd des Près dont on disait déjà tellement de bien, confirme ses dispositions. Antoine Ermann, ouvreur pour les Bleus survola le sujet. Charlotte Leoni aussi avec Miss Marie van't Winnenhof. Jeanne Sadran fautive avec Nopal van Tallaert en première manche, renonça pour la seconde, son fils de Diamant de Semilly et Pommeau du Heup, BWP, tiens tiens, de 12 ans, donna des signes de boiterie. Enfin, comment ne pas saluer aussi la belle prestation de Kevin Staut, certes un peu pris de cours dans la dernière ligne avec New Libero d'Asschaut - faute sur la rivière- mais qui rectifia le tir avec un magnifique sans faute dans la seconde.
Deux chevaux normands au tableau d'honneur

Nous avons évoqué Floyd des Prés (Vigo Cécé) né chez Arnaud Bazire à La Bloutière dont, nous le répétons, tout semble se dérouler pour qu'il puisse convoiter les grandes échéances.

Nous pourrions dire la même chose de Fontainebleau Manciais ( Ogrion des Champs) né chez Denis Hubert à Saint-Lô qui a délivré deux parcours sans faute d'une grande agilité monté par le Suisse Anthony Bouquard. Pour l'anecdote il est nommé Fontainebleau tout simplement parce qu'il naquit pendant la période de la Grande Semaine.