LE MESNILDOT

Un petit tour dans un élevage saint-lois aussi discret que d'envergure

Un crachin normand dans la plus pure tradition ; l'ingrédient qui met dans l'ambiance pour aller saluer un élevage de cheval de sport niché à Théreval, au creux d'un magnifique vallon au coeur du pays saint-lois.

Car, si Semilly, les Forêts, Elle et d'autres constituent l'ossature de l'élevage français et en l'occurrence saint-lois par excellence, de nombreux autres participent aussi grandement à sa dimension économique tout autant qu'à sa renommée. Antoine Hervieu, la cinquantaine , est le boss de l'élevage du Mesnildot. D'abord en tant que locataires ses parents et grands parents ont vécu à cet endroit. L'ordonnancement du lieu où, comme dans un théâtre romain, des prairies entourées de lices encadrent une carrière, des bâtiments d'élevage, et une maison d'habitation, titille d'emblée le doigt du photographe pour le fixer sur la pellicule.

Sur une superficie globale d'environ 200 hectares dont 80, sur un autre site, distant de quelques kilomètres plus précisément dédié à l'élevage avec un bâtiment de 2500m2, Antoine, assisté de 6 personnes, doté d'un matériel agricole lui assurant une totale autonomie, conduit un cheptel de 250 chevaux. Quarante boxes et 30 stabulations les accueillent.

S'il ne se contraint pas à cultiver des céréales, il récolte la totalité de son foin, environ 2000 rouleaux, sans compter l'enrubannage d'herbe. Avec sa force mécanique, il exerce un peu de service au profit d'élevages voisins.

Elevage et Sport

Soixante dix poulains naissent chaque année au Mesnildot dont une quinzaine maison. Au Mesnildot, avec le concours de Cynthia Hervagault vétérinaire à la clinique Denis Hubert, ce sont, de début mars à fin août avec un pic en mai-juin, plus de 15 juments, souvent 20 voire 25 qui, chaque jour, y font halte pour bénéficier d'un suivi gynécologique. Il s'agit soit d'une insémination artificielle, soit d'un transfert d'embryon sachant qu'une troupe de 60 poulinières porteuses séjourne en permanence sur le site.

La partie sport est assurée par Shanna Oltra, une cavalière d'origine bretonne arrivée au Mesnildot après avoir travaillé à l'élevage du Thot puis à celui de Semilly. Assistée d'Hervé Faudais pour un mi-temps, elle a en charge une vingtaine de chevaux : des jeunes, aujourd'hui de 4 et 5 ans ainsi que quelques uns plus âgés pour les concours hippiques locaux.