DIAMANT DE SEMILLY

Celui qui, à l'âge de 31 ans, après Narcos II, Papillon Rouge, Quito de Baussy et plus près de nous Flipper d'Elle entre dans la légende des très grands chevaux de sport disparus, à la fois en tant que sportif mais aussi reproducteur, évoque pour chacun d'entre nous un moment particulier.

Pour moi, avant ces trois formidables " Oh, Oh, Oh" d'Eric Levallois franchissant le triple lors de la finale de la Coupe des Nations de Donaueschingen en 2002, le Grand Prix du Normandie Horse Show 2001 reste l'expression d'une renaissance qui augurait du meilleur.

Je me contente donc de reproduire ce que j'ai écrit dans l'ouvrage commis à l'occasion des 30 ans du NHS. Ces lignes demeurent la traduction profonde de l'émotion qu'avec plus de 5000 spectateurs j'avais ressentie.

Eric Levallois et Diamant de Semilly brillent

Absent des terrains depuis près d’un an, le retour de Diamant de Semilly était très attendu. Dans une ambiance survoltée, le couple saint-lois remporte une victoire qui  augurait de sa couronne mondiale  l’année suivante.

Ils étaient 70 engagés. Dix d’entre eux seulement accédèrent au barrage. Le plus déçu fut manifestement Alexis Gautier, vainqueur en  2000 qui essuya un refus cinglant de Cincaba Rouge. Julien Epaillard, Alexandra Ledermann, Florian Angot, Bertrand Pignolet, et Michel Hécart firent partie de la charrette des  éliminés.

Avant Eric Levallois et Diamant, comme dans un scénario bien étudié, les derniers à partir, l’hécatombe se poursuivit avec Philippe Rozier, Patrick Martin, lui éjecté par Flushing.

Roger-Yves Bost  enclencha la surmultipliée avec Fée d’Helby pour établir une temps  de référence de 49.52 et ce dès le début du barrage. Bruno Rocuet et Eric Navet laissèrent deux barres  à terre. Marie Pellegrin  laissa un moment  songer à un exploit avec Cabre Ibarra. Convaincante mais pas assez rapide. Le Japonais Takeshi Shirai et Ludovic Leygue sortirent fautifs.  Alors, Eric Levallois ne disposait donc que d’une option : battre Bosty.

La machine à devenir champion du monde s’enclencha. Sur l’oxer du Haras de Couvains, Eric fut un instant surpris  par la force du cheval qui, s’y propulsant, s’y étendit pour mieux s’en éloigner et foncer  vers le final qu’il avala  purement et simplement. Le tout en 46.15. Paris gagné.

Classement

  1. Eric Levallois/Diamant de Semilly 0 et 46.15
  2. Roger-Yves Bost /Fée d’Helby 0 et 49.52,
  3. Marie Pellegrin/Cabre Ibarra 0 et 51.70,
  4. Christophe Escande/ Drakhar de Phaele 0 et 53.00,
  5. Takeshi Shiray/Vicomte du Mesnil   4 et 46.74.