COURSES
22 AVRIL
COMMUNIQUE du TROT et de FRANCE GALOP
Les courses de chevaux qui sont totalement suspendues depuis le 17 mars pourraient reprendre à partir du 11 mai dans des conditions sanitaires strictement encadrées. La France accompagnerait ainsi d’autres pays d’Europe qui se préparent eux aussi à relancer progressivement leurs activités hippiques.
Des dizaines de milliers de foyers français vivent des courses hippiques, des haras aux écuries, où travaille une large main d’œuvre au service des chevaux et de leur bien-être. Pendant l’arrêt des courses, la plupart d’entre eux ont poursuivi leur activité, car les chevaux, en particulier ceux entraînés pour la compétition, ne peuvent vivre confinés. Les écuries et les élevages ont donc continué de fonctionner, sans pouvoir compter sur les revenus tirés de la compétition, leur raison d’être.
L’objectif de protection de la santé de toutes les personnes impliquées dans l’organisation des réunions sera la principale priorité de France Galop et LeTROT lorsque les courses reprendront. Celles-ci se dérouleront le temps qu’il faudra à huis-clos, en mode renforcé, comme aux derniers jours qui ont précédé l’arrêt des activités hippiques en France. Cette expérience réussie dans la pratique du huis-clos sur les hippodromes de l’Oise au mois de mars constitue un point d’appui solide pour garantir la sécurité sanitaire des réunions de courses à venir.
Le huis-clos renforcé sera soumis à un cahier des charges très strict. Par exemple, l’entourage d’un cheval partant se limitera à la personne chargée de l’accompagner et d’en prendre soin pendant son déplacement, de son entraîneur, et de son jockey-driver.
Le personnel chargé de l’organisation et de la régularité des courses sera lui aussi limité au strict minimum. L’accès aux hippodromes sera extrêmement surveillé, et tous les participants recevront l’équipement nécessaire pour travailler dans de bonnes conditions sans prendre de risques. Les espaces partagés seront aménagés pour éviter les contacts entre acteurs des courses. Afin de réduire le risque sanitaire, les chevaux entrainés à l’étranger et les jockeys titulaires d’une licence délivrée dans un autre pays que la France (sauf s’ils sont confinés en France) ne seront pas autorisés à participer aux courses françaises, et ce jusqu’à la fin du mois de mai, au moins.
Ces mesures contraignantes ne permettront pas l’organisation de l’ensemble des réunions de courses initialement prévues, certains hippodromes n’ayant pas la capacité de répondre pleinement aux exigences de ce cahier des charges. Des projets d’aménagement et de déplacement des programmes PMH sont en cours d’étude de façon à ne pas pénaliser les socioprofessionnels plus particulièrement concernés par ces circuits.
En matière de programme, dans la perspective d’une reprise de l’activité à partir du lundi 11 mai, les sociétés-mères se sont particulièrement attachées à respecter les équilibres entre les différentes catégories de chevaux, équilibres qui font le succès et le dynamisme des courses et de l’élevage français. France Galop et LeTROT publieront leur programme dans les tout prochains jours.
La politique d’allocations à compter de la reprise dépendra de l’issue des travaux en cours avec les ministères de tutelle. En effet, les prix de courses et les primes sont financés par le produit des jeux, et si les courses pouvaient reprendre le 11 mai, le réseau de points de vente du PMU ne serait encore que très partiellement réactivé, privant l’opérateur de paris et donc l’ensemble du secteur des courses de l’essentiel de leurs ressources. La réunion qui s’est tenue le mardi 21 avril entre les Présidents des sociétés-mères et les Ministres de l’Action et des Comptes Publics et de l’Agriculture s’est avérée constructive et les travaux entre les dirigeants des sociétés-mères et les pouvoirs publics se poursuivent afin de permettre au secteur des courses de surmonter au mieux les dommages financiers provoqués par cette crise sanitaire.
Si France Galop et LeTROT se donnent tous les moyens de reprendre les courses au plan national dès le 11 mai, ce redémarrage reste bien évidemment soumis à l’évolution de la pandémie et les dispositions prises par le gouvernement s’agissant de la sortie progressive du confinement. Les sociétés-mères sauront faire preuve de réactivité et seront en capacité d’adapter leurs plans de reprise aux contraintes imposées par le gouvernement