NECROLOGIE

GUY BIDEAULT , ancien Directeur du Haras national de Saint-Lô est décédé.

Né en 1938 à Dourdan de parents agriculteurs beaucerons (polyculture et petit élevage à l'origine, devenant peu à peu céréaliers).

Diplômé de l'institut national d'agronomie de Paris, ilchoisit les Haras nationaux au sortir de ses études. Avant d'occuper son premier poste au Haras du Pin, suit les cours de perfectionnement équestre du Cadre noir de Saumur.

Surveillant au haras national du Pin- Régisseur du domaine du haras national de Pompadour (1969 - 1976)- Directeur du haras national d'Uzès, nouvellement créé (1976 - 1987)

NHS 1996- Remise de récompenses  :Guy Bideault en uniforme, JC Heurtaux, Micheline Levallois, Jean Rollet et Germain Levallois

 

Directeur du haras national de Saint-Lô (août 1987-décembre 1999)

Issu d'un milieu rural, il est très à l'écoute des éleveurs normands, et de ce fait très apprécié. Très indépendant d'esprit, il nourrit de hautes ambitions pour l'élevage normand et n'hésite pas à intéresser éleveurs et gardes des Haras à ce qui se passe à l'étranger, avec des visites dans les Haras nationaux allemands par exemple.

Au lieu de conserver les grands étalons performeurs dans les écuries de Saint-Lô, il les confie à des cavaliers juniors pour concourir ; ceci pour valoriser à la fois l'étalon, le jeune cavalier et l'élevage normand. Résultat : le 11 juillet 1996, aux Championnats d'Europe juniors à Klagenfurt (Autriche), Julien Épaillard remporte le concours de saut d'obstacles sur l'étalon national « Si tu viens » devant son coéquipier Reynald Angot, monté sur l'étalon national « Rosire ».

Il a publié « Le haras de Saint-Lô à la fin du XXe siècle - Éléments d'une politique publique pour l'élevage du cheval de sport en France ».

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Mémoire

Dans le catalogue des Etalons de sport de 1997 il concluait une étude sur un tiers de siècle  d'histoire du cheval de selle  par ces mots, à propos des concours de poulinières, qui pour moi,  après aujourd'hui aussi, un tiers de siècle au mileu des éleveurs résonnent de vérité et d'actualité.

"La vertu des concours de poulinières est régulièrement mise en doute. Ils en ont peut-être beaucoup perdu en effet pour la sélection, depuis que la recherche agronomique a mis au service de l'élevage des outils plus affûtés.

En revanche, il est une vertu qu'ils n'ont pas perdue, celle de rassembler des hommes et de les faire  parler. De ce point de vue, le concours de poulinières de la Haye Pesnel  de l'été 1996 a joué son rôle , puisque cette petite étude  de l'évolution de l'élevage du cheval de sport en un tiers de siècle en est directement issue".