SAINT-LO

CHAMPIONNAT DE FRANCE D'ATTELAGE

Un retour gagnant en Normandie

 

C'était de 2010 à 2013. Le Carrossier normand organisait  les Championnats de  France  d'attelage sur le site de l'hippodrome de Lisieux . En 2011, l'engouement  autour des médailles des meneurs  du  Championnat du Monde de Conty donnait le signal de la montée en puissance de l'attelage français. Quentin Simonet, le " jeune" conseiller technique national- toujours en poste- ne manquait pas de mentionner que le nombre de licenciés avait doublé en quelques années. Aujourd'hui, alors que les meneurs à 4 chevaux sont dans le trio mondial,  les valeurs sûres telles Eve Cadi-Verna et Anne Violaine Brisou sont toujours  au sommet d'une hiérarchie de plus en plus contestée par des jeunes, très jeunes mêmes à l'image de Marie Verna et Chloé Ubeda . Un signe manifeste de bonne santé pour la discipline qui, rappelons-le demeure un sport à part entière.

 

 

Par ailleurs, alors que Saint-Lô n'était étiqueté que saut d'obstacles, voilà que le Pôle Hippique manchois après s'être approprié la discipline du Horse-Ball, accueillait pour la première fois dans le département une épreuve majeure d'attelage dont l'organisation était confiée à Manche Attelage. Ses preuves faites depuis plusieurs années avec un concours national annuel l'association Manche Attelage- Pôle Hippique  a parfaitement fonctionné tout au long de ces trois journées, cela à la satisfaction tant des meneurs que de l'équipe fédérale en ajoutant que les trombes d'eau tombées mercredi  avaient sérieusement perturbé la préparation technique en même temps qu'elles imposaient des aménagements d'horaires pour le dressage de vendredi afin de préserver l'état de la magnifique piste en herbe. 

Bref! Les uns ont fait un superbe travail  qui a permis aux autres d'accomplir des performances saluées par un public qui avait rempli toute la tribune de la piste Uriel pour l'épreuve finale de maniabilité. On dit que le championnat pourrait revenir à Saint-Lô en 2021. On y pense déjà!

Deux titres pour les Normands et des accessits

Maricourt toujours

 

Quatre fois champion à 1 poney avec son légendaire pottok pie, le meneur de Saint-Pierre sur Dives a  grandi, il a fondé une famille, est en charge du concours de Lisieux, est passé à quatre chevaux avant de revenir à deux et de frapper à nouveau. Ceci dit la lutte a été indécise jusqu'à la dernière porte de la maniabilité. En effet, premier du dressage Maxime terminait 6ème du marathon et se retrouvait avec seulement 28 centièmes d'avance sur la Tourangelle Eve Cadi-Verna  qui affiche au moins 7 titres nationaux au compteur. Pour l'un comme pour l'autre les choses n'ont pas bougé  lors de la maniabilité et le Normand pouvait exploser de joie au passage de la cellule .

 

 

 

Jean-Charles Davoust, la surprise.

Troisième sur 4 partants  dans la catégorie Elite à 4 poneys, le maréchal-ferrant de Mortagne au  Perche, qui fut vice-champion en amateur en 2010 et 2014, renversait la vapeur en s'imposant dans l'épreuve du marathon. Fort d'une avance de 28 points  avant la maniabilité et  46 après, sur son poursuivant l'Alsacien Guthmann tenant du titre  qui est manifestement passé à côté de son championnat, l'Ornais pouvait se permettre de jouer la montre pour s'assurer le titre. C'est ainsi  qu'il franchissait l'arrivée  avec certes 18 points de pénalité mais avec l'écharpe nationale autour du cou.

 

 

Simon Georges un hussard

Agriculteur  aux multiples compétences : production laitière, betteraves, lin à Canouville près de Fécamp, Simon a marqué l'esprit des spectateurs à l'occasion du marathon de la catégorie Elite 1 cheval. Associé à un cheval polonais  qu'il mène depuis 2015, Simon a mis en évidence le courage de "Celt", c'est son nom. Vainqueur de l'épreuve, il remontait aux basques du duo quasi inaccessible Marion Vignaud, Anne-Violaine Brisou. Place qu'il maintenait  lors de la maniabilité où il prenait la 3ème place.

 

 

Anthony  Martin, la bonne opération

 

Le métallier du Petit-Celland près d'Avranches, par ailleurs sociétaire de Manche Attelage, n'aurait pas imaginé être à si belle fête. Neuvième après le dressage dans la catégorie à 1 poney, il s'appropriait le marathon pour remonter à la 4ème place. Grâce à une maniabilité sans faute, à la faveur de l'élimination d'Aurélie Suin et aux 3 points du Lyonnais Vincent Faure, le meneur manchois montait sur le podium, sa plus belle performance jusque-là.